Pour ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de rencontrer David Faivre, vigneron et Youtubeur du Champagne R. Faivre à Belval-sous-Châtillon.
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"LES VIGNERONS ONT UNE VRAIE RESPONSABILITÉ" - DAVID DU CHAMPAGNE R. FAIVRE
Pour ce nouvel épisode, je suis ravi de rencontrer David Faivre, un Youtubeur pas comme les autres puisque son métier, avant d’être influenceur vin, est surtout d’être vigneron pour la marque de Champagne familiale R.Faivre qui est située à Belval-sous-châtillon dans la Vallée de la Marne.
En tant que vigneron, David est vraiment un OVNI en Champagne car il est le seul à avoir une chaîne YouTube qu’il anime très régulièrement. S’il décide de lancer sa chaîne fin 2015, c’est pour une raison tout simple : parler de la Champagne et de son métier de vigneron au plus grand nombre. Pendant l’interview, David nous raconte :
- Comment il s’est lancé sur les réseaux sociaux pour faire la promotion de sa marque et tout particulièrement sur sa chaîne Youtube
- Sa rencontre avec Edouard Bergeon, journaliste et réalisateur du film « Au nom de la terre » qui fait la promotion d’une quinzaine d’agri-youtubeur sur la plateforme cultivons-nous.tv
- Comment il arrive à concilier au quotidien les métiers de vigneron, de chef d’entreprise et d’influenceur champagne
- Les difficultés qu’il a rencontré en passant du statut de récoltant coopérateur à celui de récoltant manipulant
- Les raisons qui l’ont poussé à travailler son identité de marque avec le positionnement « révélateur de terroir »
- Et pleins d’autres sujets.
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Je vous laisse tout de suite en compagnie de notre invité et je vous souhaite une bonne écoute !
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L'INTERVIEW DE DAVID FAIVRE - CHAMPAGNE R.FAIVRE
Bonjour David et bienvenue sur le podcast des Nouveaux Explorateurs. Merci de m’accueillir sur votre domaine de Belval-sous-Châtillon. Ça fait quelque temps que j’entends parler de vous et ça me fait plaisir de vous rencontrer parce que vous êtes un peu un OVNI en Champagne par rapport à votre démarche digitale.
Pour que les personnes puissent comprendre cette interview, est-ce que vous pouvez vous présenter et expliquer ce que vous faites exactement ?
David Faivre : Bonjour à tous. David Faivre, viticulteur en Champagne et installé depuis 2000. J’ai un parcours un petit peu atypique puisque pendant près de 15 ans, j’ai suivi les traces de mon grand-père, de mon père, qui étaient sous un système coopératif. Vers la fin 2016, j’ai décidé de tout changer et de basculer en indépendance totale. Donc, un grand changement de modèle d’exploitation qui s’est bien sûr passé en plusieurs années. Mais pour résumer, le gros changement et l’évolution pendant une vingtaine d’années. Et on a surtout décidé d’en parler beaucoup sur les réseaux et notamment sur une chaîne YouTube.
C’est exactement pour ça que je voulais vous rencontrer. Aujourd’hui, la plupart des marques vont avoir des comptes Instagram/Facebook et vont communiquer un peu dessus. Avec parfois beaucoup de difficultés.
Comment vous est venue l’idée d’utiliser le digital et surtout YouTube comme plateforme pour vos messages ?
David Faivre : Le digital au sens large, il y a déjà un petit moment. Les premiers posts, c’était sur Facebook. Petit à petit, nous sommes passés à Instagram. On a essayé d’améliorer le contenu. Personnellement, j’ai une passion pour les tracteurs. C’est un peu mon péché mignon. J’aime bien le matériel. Même quand j’étais gamin, je construisais des choses, des tracteurs, etc.
Et donc, je suivais aussi beaucoup de personnes du monde agricole en avance là-dessus. Sur l’explication du métier d’agriculteur, notamment un qui s’appelle David Forge et qui est en Touraine (NDLR – Chaîne agricole). Je trouvais sympa sa façon ludique d’expliquer son métier au grand public. En fait, son message n’était pas forcément pour son monde agricole, mais il était pour le grand public. Expliquer dans les grandes lignes ce que c’était le métier d’une façon très simple et très pédagogique. J’ai trouvé ça vraiment sympa et je me suis dit « C’est forcément transposable à notre métier ».
On a la chance en viticulture d’avoir un métier qui est extrêmement varié et extrêmement riche. Je dis souvent dans des interviews qu’on fait dix métiers dans un métier. Et ça, il faut absolument l’expliquer. À partir du moment où on était dans ce projet de changement de modèle d’exploitation, je me suis dit qu’on allait l’accompagner de communication pour expliquer tous les domaines que peut travailler un vigneron.
La plupart des vignerons que je connais vont dire « Je suis à la commercialisation, je suis à la com, je suis dans les vignes. Je suis en viticulture, il faut que je fasse le commercial. Il faut que je bouge. J’ai mon équipe à gérer ».
Comment gère-t-on toutes ces casquettes à la fois d’entrepreneur, de vigneron et en même d’influenceur ? Comment arrivez-vous à concilier tout ça sur une journée ?
David Faivre : Ce n’est pas toujours évident, parce qu’on se laisse aussi déborder un peu par certaines parties du métier qu’on affectionne plus que d’autres. Et effectivement, j’aime bien la communication. Mais il ne faut pas en oublier les priorités. Déjà manager l’équipe.
Il ne faut pas oublier non plus les priorités, quand c’est le moment d’aller faire certaines choses dans les vignes ou certaines choses dans le vin. Il y a parfois des journées au feeling. C’est comment on le sent. On ne se pose pas forcément des questions. On y va comme ça tout au long d’une journée, parce qu’on aime ça. C’est un vrai métier de passion. Mais c’est au soir qu’on se dit « Mais là, je suis débordé. Je suis fatigué ».
Mai 2020, confinement total. Guillaume Canet fait un post pour mettre en avant le « Netflix des agriculteurs ». Plusieurs profils défilent sur la vidéo dont vous. Cette plateforme – cultivons-nous.tv a été lancé par Edouard Bergeon – journaliste, fils d’agriculteur et réalisateur.
Comment et pourquoi vous êtes vous engagez aux côtés de ce réalisateur ?
David Faivre : Alors déjà, je le remercie Edouard Bergeon. C’est lui qui « nous » a sollicités. Quand je dis « nous », ce sont tous les agri-youtubeurs dont on fait partie. On se connaît tous un peu. Il a sollicité la quinzaine d’agri-YouTubeurs qui est connue. Il nous a sollicités et j’ai répondu présent parce que la viticulture est peu présente Sur YouTube. On entend parler des Maisons, des Châteaux ou des choses comme ça. Et je lui ai dit « il faut que je défende aussi notre métier pour l’expliquer un peu plus au grand public ».
Et le fait d’être sur ce « Netflix » de l’agriculture – cultivons-nous.tv – ça amène encore une touche supplémentaire. Parce que la viticulture fait partie de l’agriculture en général. Et quoi qu’il arrive, on est dans nos vignes. On est un peu des paysans et ça explique aussi nos difficultés. Ça explique le cheminement pour faire une bouteille de champagne. Et effectivement, Edouard Bergeon, qui a réalisé le film « Au nom de la Terre », a une crédibilité. Guillaume Canet en a une aussi. Ça peut être un poids supplémentaire pour expliquer notre quotidien d’agriculteur ou de viticulteur.
La plupart des grandes Maisons vont être sur une image très esthétique, très « univers de grandes marques de champagne ». Aujourd’hui, vous êtes beaucoup plus sur le côté éducation. Quel est votre point de vue par rapport à l’éducation sur la Champagne et le champagne ?
David Faivre : Je pense qu’il faut que « nous », viticulteurs, avons une vraie responsabilité. On a une vraie crédibilité puisque tout est vrai. Je parle souvent de mon terroir, de mon village, parce que j’y suis extrêmement attaché. On est dans les vignes tout le temps. C’est nous qui faisons les vins. On en raconte l’histoire. On a les valeurs que véhicule le monde paysan. On les incarne complètement. Et ça, une Maison de Champagne, sans bien sûr dénigrer quoi que ce soit, elle ne peut pas aller dans la même spécificité. Nous, tout est authentique, tout est véritable puisque nous réalisons toutes les étapes. On participe à tous les métiers. Ce qu’il y a dans la bouteille, je peux vous expliquer sa provenance de telle parcelle.
Donc, il y a une vraie authenticité et c’est une vraie force. Après, je parle de la responsabilité du vigneron. Dans la période dans laquelle on vit, on se rend compte que le champagne et son image sont un peu malmenés.
Je pense que les vignerons ont une vraie responsabilité pour expliquer comment on fait du champagne, pour expliquer le virage qu’est en train de prendre la Champagne en ce moment, pour expliquer tous les efforts qu’on fait, pour expliquer la complexité… On compare souvent le champagne à d’autres bulles. Sauf que notre cahier des charges est extrêmement complexe. Il va se durcir un peu dans les années qui viennent, notamment sur le zéro herbicide. Des choses comme ça.
On va aussi et bien mettre des années à faire une bouteille, entre l’année culturale et le vieillissement sur lattes, etc. C’est trois ans, quatre ans pour faire une bouteille. Ça, il faut l’expliquer. On est souvent comparé à d’autres effervescents qui sont extrêmement bons. Mais on a un process qui est bien différent en Champagne. Il faut l’expliquer. Il faut absolument expliquer au grand public comment on fait « nous », vignerons. On a une vraie responsabilité, ça, j’en suis vraiment convaincu.
Comme vous le disiez, la Champagne est peu adepte ou encore pas très à l’aise avec YouTube et Instagram. Vous êtes dans cette démarche depuis 2017. Ça doit faire parler autour de vous. Comment êtes-vous perçus par les confrères et quels sont les retours ?
David Faivre : Oui, ça fait parler. Certains me disent « C’est super ». D’autres me disent « Tu en fais trop ». Après, une année viticole est extrêmement riche. Il y a des sujets à évoquer. Et j’ai pris le parti de ne rien cacher. En tout cas, sur mes pratiques et sur ce que je fais. Mais à partir du moment où on s’expose, on ne peut pas plaire à tout le monde.
La difficulté des réseaux sociaux, c’est qu’on est derrière son écran. Les gens ont tendance à balancer des trucs assez dur parfois. Il y a aussi du très positifs et aussi du très durs. Comment est-ce que vous gérez les retours positifs et négatifs ?
David Faivre : Déjà, on essaie de répondre à tout le monde. Ce n’est pas évident non plus parce qu’on y passe beaucoup de temps. Et puis, il ne faut pas forcément s’attarder sur les commentaires négatifs. Quand on fait la balance des commentaires positifs, des encouragements et des sollicitations par rapport aux commentaires négatifs, il n’y en a pas beaucoup. Donc, on prend le temps de répondre aussi à ceux-là. Mais quand on fait le choix de s’exposer, on comprend forcément qu’on va avoir un retour d’une partie qui est négatif. C’est évident.
Vous dites que le but des réseaux sociaux, c’est de tout montrer. Comment est-ce que vous gérez cette barrière entre vie privée et professionnelle ?
David Faivre : Par définition, on mélange un peu tout sur une exploitation familiale. Ce qui gêne le plus mon entourage, c’est que j’y passe aussi beaucoup de temps.
C’est quoi en terme de temps ? Combien de temps en heures passez-vous par semaine ?
David Faivre : En heures, difficile à dire. Pour aborder un peu tous les sujets, ce doit être entre une demi-journée et une journée par semaine. Ça dépend des semaines pour faire un montage vidéo. Donc oui, c’est beaucoup de temps passé. J’ai pris un ancien stagiaire avec moi qui va me donner un petit coup de main pour les posts sur Instagram. Je crois qu’on arrive aussi à un moment où on ne peut pas tout faire. Et il ne faut pas perdre de vue que la partie commerciale va être tout aussi importante.
Mais pour en revenir à la partie famille, de temps en temps, par petites touches, on parle de ma femme ou de ma fille. Mais on essaye de le faire là aussi d’une façon très légère. Il ne faut pas tout mélanger non plus. Il faut que je les préserve aussi.
Aujourd’hui, est-ce que vous misez absolument toute votre communication sur les réseaux sociaux ou vous avez d’autres façons de communiquer ? Comment est-ce que vous répartissez votre communication entre la clientèle de professionnels et de particuliers ?
David Faivre : C’est au jour le jour. Il n’y a pas de véritable plan de communication. Je veux continuer de communiquer sur des choses percutantes et qui intéressent. Qui intéressent, que ce soient à la fois des professionnels ou des particuliers. Mais on se rend compte que des professionnels commencent à s’intéresser un peu à ce qu’on fait.
Certaines vidéos, etc. Ça commence un peu à changer. Je pense que la jeune génération qui va arriver, va être encore plus sensible à ça. Parce qu’aujourd’hui, il faut aussi raconter une histoire. Il faut aller susciter un peu la sensibilité des gens et on va le faire par l’histoire. On va faire par des choses authentiques et surtout dans la période un peu difficile. On a tous besoin de ça, des repères, des choses vraies. On va y retourner et finalement, c’est le consommateur final qui va choisir. Il va choisir d’aller vers quelqu’un qui ouvre un peu ses portes et qui raconte une histoire.
Vous dites dans une interview pour le journal L’Union que le consommateur évolue et qu’il faut aller chercher. La plupart des exploitations sont assez vieillissantes, ou en tout cas, une clientèle qui a vieilli. Il y a une grosse difficulté à renouveler cette clientèle, d’où votre stratégie de réseaux sociaux. Qu’est-ce qu’il cherche aujourd’hui le consommateur dans l’univers Champagne ?
David Faivre : Je crois que même nous en tant que consommateur, on aime bien savoir ce qu’on mange. On aime bien savoir ce qu’on boit, on aime bien savoir d’où viennent les choses. Internet aujourd’hui révolutionne l’accessibilité à l’information. Le consommateur veut voir clair dans ce qu’il va acheter. Je pense que c’est ça la véritable façon de consommer.
Par rapport aux méthodes de production, par rapport à ce qu’on met dans le champagne ?
David Faivre : Oui, il veut savoir clairement comment s’est fait, l’origine du produit, qui l’a fait éventuellement. Aujourd’hui, et je pense que c’est le modèle de demain, Il faut intéresser le consommateur, impliquer les salariés, respecter l’environnement… Il y a tout un tas de choses où tout est lié.
Et si le consommateur est bien « impliqué » dans cette boucle où on respecte le terroir, on respecte les personnes qui l’ont fait, on crée des choses vraiment très fortes. Après, c’est ma vision des choses. Certains collègues en ont une autre, mais je pense qu’il faut vraiment aller chercher le consommateur. D’un point de vue sensibilité, je pense que c’est ça aujourd’hui.
Le client particulier va venir chercher la fête et les bulles. Pour certains, une dimension plus terroir. Est-ce que vous communiquez les mêmes messages entre le professionnel et le particulier ?
David Faivre : Le professionnel, c’est un peu plus facile à la limite puisqu’il a une écoute vraiment avertie. Il connaît déjà le virage que la Champagne est en train de prendre vers un peu plus de viticulture biologique ou HVE. Donc, il va effectivement se diriger vers des gens qui sont déjà dans une démarche.
Le particulier a encore cette image effectivement, de fêtes, de bulles et de champagne réservé à certaines célébrations… Et « nous » devons l’emmener vers des produits un peu différents, vers des champagnes qui peuvent se consommer en mangeant avec des habitudes de repas. Il faut qu’on l’emmène vers une consommation différente.
Aujourd’hui, avec les efforts qu’ont fait les vignerons, ce n’est plus réservé seulement à une célébration. C’est réservé à une association de plat. Ça peut être tout un repas et c’est ça qu’il faut qu’on arrive à expliquer. Aujourd’hui, on fait des bulles qui ont beaucoup de personnalité. On fait des vins. C’est marqué « Vin de Terroirs » sur mon étiquette et j’y attache beaucoup d’importance.
On fait déjà du vin avant que ce soit de l’effervescence et cette notion de vin, elle va être extrêmement forte. Du coup, on va voir des vins avec beaucoup de personnalité. Et s’ils ont de la personnalité, ils vont pouvoir accompagner beaucoup de choses. C’est tout l’enjeu. Je pense qu’une clientèle particulière aujourd’hui, il faut l’amener à consommer le champagne, comme on consomme des vins.
Vous parlez de révélateurs du terroir pour positionner votre champagne. Dans mon métier de création de marque et de branding, il s’agit de votre positionnement de marque. Pourquoi avez-vous entamé ce travail de positionnement de marque ?
David Faivre : On a commencé à travailler l’arrêt du système coopératif fin 2016. La première vendange a été en 2017. Et à partir de cette date, on a commencé à expliquer cette notion de terroirs. La particularité de notre domaine, c’est d’avoir toutes nos parcelles uniquement sur le village de Belval-sur-Châtillon. Je ne sais pas combien de vignerons en Champagne sont juste en mono terroir ? Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup.
À partir du moment où on ne faisait pas de vinification avant, je me suis dit « In va aller aussi à la découverte de mon terroir ». Du coup, on travaille sur une façon très parcellaire. C’est-à-dire qu’à la vendange, on fait vraiment une vendange sur une parcelle, un pressoir, une cuve. L’idée, c’est d’avoir une traçabilité et puis surtout, des outils dans la caisse à outils « assemblage » qui vont arriver au printemps 2021, pour qu’on dispose d’une palette la plus large possible. Qu’on puisse identifier des choses très particulières suivant les parcelles.
On décortique le terroir, on apprend à le connaître, on apprend à ce que chaque parcelle offre. Ça va nous donner une richesse au niveau d’un terroir. C’est surtout ça. Et là, on peut vraiment dire dans la traçabilité finale, dans la bouteille : « Telle parcelle a fait telle cuvée ».
Pour une personne qui travaille dans le monde du vin, tout ce que vous me dites sur la notion de terroir me parle. Parce que les histoire de parcellaire, de vinification, de fût… Ça reste assez complexe pour le quidam qui veut juste des bulles. Comment retranscrire ça de façon simple au consommateur sans le perdre ?
David Faivre : Quand on a la clientèle en direct, c’est facile à expliquer. Derrière moi, il y a une petite carte du vignoble. On peut dire dans telle parcelle, on a fait telle chose. D’où l’idée d’utiliser aussi les réseaux. À un moment donné, en utilisant telle parcelle, ça va servir à faire telle cuvées. Sur YouTube, d’arriver à expliquer vraiment en direct quelle parcelle sert à telle ou telle chose. Effectivement, c’est une démarche un peu nouvelle pour une clientèle qui n’est pas forcément connaisseuse de champagne.
C’est quoi le goût du terroir par David Faivre ?
David Faivre : Des terroirs, Il peut y en avoir autant que de vignerons, autant que de villages. On est dans la Vallée de la Marne, un endroit un petit peu reculé, un peu plus froid. Quand on regarde un peu Belval-sous-Châtillon du dessus, on est entre deux vallées. C’est un terroir un peu froid, un terroir avec de la terre argileuse. Donc, un terroir qui se manie avec précaution.
On est sur un cépage Meunier à 80 % chez nous. Un cépage un peu fragile. On sait déjà qu’il ne faut pas le pousser trop loin en rendement. Qu’il faut faire attention, notamment dans la maturité, puisque si on va trop loin, on va perdre de la fraîcheur. C’est déjà un équilibre entre tout ça qu’il faut trouver pour avoir un goût « terroir ».
Et le goût « terroir », c’est un fruit très croquant, notamment dans notre première cuvée Reflet Naturel (100% Meunier). On a l’impression de croquer dans des fruits. Et puis, la fraîcheur qu’on a dans le sol, on la retrouve un dans ces vins. On a un côté salin qui fait que c’est du champagne qui peut se marier très bien avec du poisson.
Je suis encore en phase d’exploration de ce terroir puisqu’on a fait quatre vinifications et ce n’est pas assez aujourd’hui pour que je connaisse à merveille et gérer mes parcelles. Je sais qu’il y a des tendances qui se dégagent aujourd’hui sur des cuves et des parcelles qui sortent du lot tous les ans.
Ça fait quatre ans que c’est comme ça. J’ai encore besoin d’un peu de temps et je me fais accompagner de mon ami Richard Dailly, qui me suit justement dans le projet depuis cinq ans. Il m’aide à découvrir encore un peu plus le terroir et la façon dont on va appréhender les futures cuvées.
En 2000, vous revenez sur l’exploitation. 2017, première vendange et première vinification. 2020, premières bouteilles. Il y a forcément des choses qui fonctionnent et d’autres non. C’est quoi l’envers du décors, les plus grosses galères depuis votre retour ?
David Faivre : Les premières années n’étaient pas toujours évidente. Avec mon papa, on a presque 40 ans de différence. Conflit de générations comme plein d’exploitation en Champagne. Je suis rentré de l’école avec l’envie de faire un tas de choses. Quand on est jeune comme ça, on a la fougue. On mord dans le gâteau à pleines dents. Il a fallu déjà moderniser la façon de travailler dans les vignes.
On y passait du temps, on avait du mal. On a modernisé, on a mécanisé un petit peu plus. Les premières années étaient déjà dédiées à ça. Et puis, on a relancé la vendange à la Maison puisqu’on était plutôt en tâche. On a refait une équipe petit à petit.
La construction dans les années 2007-2008, premières réflexions sur le centre de pressurage, puisqu’on en n’avait pas non plus. C’était à la coopérative du village.Et ça ne s’est pas passé facilement non plus. Au lieu de se passer un an, ça s’est passé en deux ans et demi. Je n’ai pas pu faire ma première vendange en 2008. Je l’ai faite en 2009 dans le pressoir. Entre temps, on a fait aussi beaucoup de prestations de services pour d’autres vignerons. Ça m’a aidé à amortir beaucoup de matériel. Et ça, ça a commencé en 2005. On fait encore un peu de prestation aujourd’hui et ça nous a aidé à financer plein de choses. Par contre, ça a créé beaucoup, beaucoup d’heures de travail.
Donc, on à la fois modernisé, mis le pied à l’étrier dans les vignes, commencé à construire un bâtiment… Et puis, j’ai été énormément impliqué dans le monde coopératif pour finir Vice président en 2016. Vraiment impliqué. J’ai appris énormément de choses dans cette coopérative : gestion de projet, gestion d’ensemble.
Visualiser la Champagne aussi dans son ensemble, puisqu’une énorme coopérative comme ça, il y avait 900 hectares de vignes, 750 adhérents. C’était énorme comme gestion. Et tout ça, en parallèle de la gestion de mon exploitation. J’ai appris énormément de choses.
Vous parlez de la coopérative et de ce virage Haute Valeur Environnementale – HVE, Viticulture Durable en Champagne – VDC et Agriculture Biologique. C’est quoi l’avenir de la Champagne d’ici cinq ou dix ans ou plus pour vous ?
David Faivre : Aujourd’hui, il y a de tout. Et ça fait longtemps que ça dure. Mais je crois qu’on en a aussi pour notre argent. Quand on prend une bouteille en rayon qui n’est pas très chère face à un vin de vigneron un peu plus abouti… Le consommateur en aura pour le prix qu’il a mis sur la bouteille.
Après suivant l’opérateur, on ne raconte pas les mêmes choses. Nous, on va effectivement parler du terroir. On va prendre du temps à élaborer une cuvée. Je pense qu’on va plus nous pardonner un choix de prix. Quand on dit on met quelque chose de pas cher, on ne va pas chercher plus loin.
Nous, on a vraiment beaucoup de choses à raconter et on rentre parfaitement dans la cible des vins qui vont intéresser le consommateur « plaisir ». C’est celui-là qu’on veut aller chercher. Les vignerons qui sont inscrits dans une vraie démarche de qualité, associée au prix forcément, résistent parfaitement aujourd’hui. Il y en a eu des opérateurs qui se sont mis dans des créneaux de prix et de volumes inférieurs. Ils se sont créés. Ils sont passés. Il y en a d’autres qui sont arrivés.
C’est comme ça, mais en tout cas, ceux qui s’inscrivent dans une démarche très solide, avec un vrai esprit, vont traverser les années et continuer de s’inscrire dans cette qualité. Que ce soit sur le travail des vignes ou sur le travail du vin. Ceux-là fonctionnent très bien. S’inscrire dans une démarche durable et une démarche dans le temps, c’est primordial.
Il y a une forte concurrence dans le monde entre les vins tranquilles, les vins effervescents, bières… Les certifications demandent beaucoup de travail et tout ça a un coût qui doit être répercuté sur le prix final. Il y a encore aujourd’hui des prix bas sur certains champagnes. La loi Égalim a essayé de faire le ménage sur les grosses réductions qui ont lieu dans les grandes surfaces. Quel est votre ressenti par rapport au prix du champagne en Champagne ? Est ce que vous pensez que ça va dans la bonne direction aujourd’hui ?
David Faivre : Il y en a beaucoup qui nous demandent des conseils. Le fait de parler sur les réseaux intéresse. On suscite des questions. Après, il faut toujours mesurer ce qu’on fait. On ne change pas de modèle sur un coup de tête. C’est quelque chose de réfléchi, où on a dit « Dans les vignes, ça se passe comme ça. Sur le vin, ça se passe comme ça. On va l’imaginer comme ça ». Pour intéresser le consommateur, on va aussi avoir une démarche de communication, une vraie stratégie.
Il faut quand même construire les choses avec une certaine stratégie. Éviter de partir dans tous les sens. Le risque est quand même important. Je le dis souvent, on a basculé d’un modèle 100 % coopératif à 100 % indépendant. On a vraiment tout changé. Il y a quand même une prise de risque. Il faut toujours mesurer la prise de risques et avoir une stratégie.
Et puis, la chose qu’il ne faut pas négliger, c’est de bien s’entourer. On en parle de temps en temps sur les réseaux. J’ai cinq, six personnes autour de moi sur lesquelles je m’appuie. Il y a des gens qui ne sont pas salariés de l’exploitation. Ils sont consultants, que ce soit dans le vin, dans la stratégie commerciale ou la communication. Il faut absolument s’entourer. Parce qu’on ne sait pas tout.
Je le dis souvent : « on fait dix métiers dans un métier ». On ne peut pas tout savoir. Et savoir où on veut aller dans cinq ans, dans dix ans, c’est extrêmement important de le mesurer. En résumé, il faut vraiment mesurer les choses et s’entourer de bonnes personnes pour savoir où on va.
Une dimension un peu plus personnelle par rapport à votre métier. C’est quoi vos prochains défis, vos prochains challenges sur lesquels vous êtes en train de travailler ?
David Faivre : On a imaginé un modèle où on fait 100 % de nos bouteilles. Pour l’instant, ce n’est encore pas le cas puisque j’ai encore besoin de trésorerie. On en cède une petite partie en vin clair à une Maison de Champagne. À terme, l’objectif est de valoriser tout notre terroir, toute notre production en bouteille et de les vendre. C’est vraiment l’objectif.
À court terme, on se rend compte que la structure de notre exploitation n’est pas dimensionnée. Elle est dimensionnée pour ce qu’on fait aujourd’hui, mais elle n’est pas dimensionnée pour produire toutes les bouteilles. On est dans une réflexion pour produire toutes les bouteilles, au niveau du bâtiment, au niveau de la cuverie. Donc, on est dans ces évolutions.
Et puis, à plus court terme, on va essayer de faire avancer encore la qualité avec une vendange en petites caisses pour la vendange 2021. Une modernisation du pressoir pour améliorer les flux, etc. On va travailler de cette façon à court terme. Mais sur les 3-4 ans qui viennent, il y a quand même une échéance au niveau de la durée de la restructuration, un peu des bâtiments ou sur lesquels on est en train de réfléchir.
« On est la moyenne des cinq personnes qui nous entourent », que ce soit des personnes vivantes ou des personnes de littérature. Est-ce que vous pourriez citer ces cinq personnes qui vous emmènent et vous tirent vers le haut au quotidien ?
David Faivre : Il y a des exemples de vignerons. Je pense notamment à mon pote Cédric Moussé, qui n’est pas loin et que je connais depuis tout petit. Quelqu’un toujours optimiste, qui est sur le Meunier aussi. Mais qui m’a toujours poussé. Un des premiers à me dire « Vu ce que tu fais dans les vignes, il faut absolument que tu fasses ton vin. Parce que les vins vont correspondre avec tes pratiques ».
Donc, je fais souvent référence à lui. Après, il n y a pas forcément que des gens connus. J’ai toujours croisé des gens un peu plus vieux que moi et qui m’ont ouvert la voie. Par exemple, Richard Dailly, qui m’aide aussi dans le quotidien. Il y a des gens comme ça qui sont venus au fur à mesure de mon évolution et je me rappellerai toujours parce qu’ils m’ont ouvert la voie sur des choses. Yannick Mérand, qui nous suit depuis maintenant cinq ans et qui m’a ouvert la voie au fur et à mesure de l’évolution. Maintenant, 40, bientôt 42 ans. Depuis que j’ai 20 ans, j’ai toujours croisé des gens comme ça, qui ouvrent la voie. Il faut toujours s’en rappeler. Je crois que c’est important.
C’est quoi la réussite selon David Faivre ?
David Faivre : La réussite ce n’est pas d’être affiché sur les réseaux. Finalement, je crois que c’est d’arriver à fédérer. Parce que pour en arriver à tout transformer, pour en arriver à changer comme ça de modèle… La réussite, c’est d’emmener des gens avec soi.
Si c’est pour y aller tout seul, ce n’est pas la peine. Il faut emmener les salariés, des gens de sa famille… C’est ça, la réussite. C’est d’emmener des gens dans son truc. Dans un second temps, c’est d’être reconnu pour les vins. On a amélioré telle pratique, on a mis ça en bouteille… Ça plaît parce que moi, je suis tout nouveau dans cet univers-là. Dans votre premier podcast, vous parlez d’Anselme Sélosse. C’est une icône. Mais moi, je suis tout nouveau dans cet univers-là. Donc, réussir dans quelques années à être référencé comme un vigneron qui parle de son terroir et où les vins s’expriment bien, ça sera aussi une forme de réussite.
C’est quoi le plus grand raté ou le plus gros échec qui vous a le plus enseigné ?
David Faivre : Le plus gros échec ? Je crois que d’être dans une démarche de vigneron et tous les ans, on rebat un peu les cartes. Chaque année culturale est différente de l’année précédente. Le millésime va être différent de l’année précédente, donc on se remet en selle. Donc des gros échecs, il n’y en a pas puisqu’on est tenace.
En fait, quand on est vigneron ou agriculteur… On peut dire « Un paysan, il est tenace ». Quand il y a quelque chose qui ne fonctionne pas et bien on se remet en selle. On se remotive. Des gros échecs, on n’en a pas. Mais il y a des leçons tout le temps. Ce qu’on n’a pas bien fait, on va essayer de le refaire différemment. C’est un métier qui est extrêmement enrichissant pour ça parce qu’il nous bouge dans nos lignes. Pour remettre tout en cause comme ça, d’un modèle à un autre… Effectivement, il faut se faire violence quand c’est nécessaire. C’est super important. Et je crois qu’il n’y a pas de véritables échecs. Mais le quotidien fait qu’on est obligé de se remettre en question.
Est-ce que vous avez suivi des formations sur le digital ou vous êtes plutôt autodidacte ? Qu’avez-vous retenu de ces premières expériences ?
David Faivre : Ce qu’on retient, c’est qu’il ne faut pas faire ça pour être vu. On le fait pour exprimer des choses, bien entendu, mais il ne faut pas attendre en face qu’on vous idole. Que vous ayez des centaines de milliers de vues, même si bien sûr, on veut que ça fonctionne quand on fait quelque chose. Mais il ne faut pas le faire pour attendre quelque chose. Ça, c’est évident.
Moi qui connait bien justement ces agri-youtubeurs… Ils ont des centaines de milliers de vues alors qu’en proportion, j’ai autant de vidéos. Par contre, je suis sur une niche. On est en Champagne, c’est un peu différent. C’est un vin un petit peu différent. De temps en temps, je parle de vin, de temps en temps, je parle de vignes. On est sur une niche et ça ne génère pas autant de vues sur lesquelles je pouvais espérer. C’est comme ça, mais par contre, il faut se rendre compte qu’on est sur une niche.
Le nombre de likes ne fait pas la réussite d’une campagne. On peut avoir 300 000 likes et aucun retour. Le plus important c’est d’avoir une action de la part du consommateur.
David Faivre : Mais ça, c’est clair. Ce n’est pas les vues ni le nombre de likes qui font les ventes. Il faut s’inscrire dans une démarche très long terme de construction d’image. Comme l’ont fait les Maisons. Si aujourd’hui la Champagne rayonne aussi dans le monde entier, c’est grâce à elles. Il ne faut pas se leurrer. Mais elles l’ont construit au fur et à mesure du temps. Donc nous, on ne peut pas construire en deux ans – One Shot – comme on dit. On ne peut pas construire en deux ans, une image de marque béton. Ça se fait à travers le temps. Comme le vin qui se construit à travers le temps. Pour les réseaux, c’est exactement pareil.
Je voulais aussi aborder très succinctement la partie crise sanitaire et économique. Comment la situation que l’on vit depuis un an a changé la Champagne ?
David Faivre : Ce que ça change… Il y a quand même un impact global sur les ventes. Si on prend la Champagne d’un point de vue global. Avec le premier confinement, le consommateur a eu le temps d’aller sur Internet et d’être resté enfermé, malheureusement chez lui. Il a eu le temps d’aller regarder un peu ce qui se fait aujourd’hui.
Je reviens à ce que je disais tout à l’heure sur les vignerons qui s’inscrivent dans cette démarche très identitaire. Ceux-là n’ont pas forcément de problèmes parce qu’ils répondent à la demande du moment. Ils répondent à des questions, ils répondent à des interrogations. Ils répondent à ce côté un petit peu de recherches d’authenticité. Clairement, ces vignerons fonctionnent aujourd’hui.
Le Covid a impacté une consommation de volume. Tous ceux qui s’inscrivent dans cette consommation de volume, sont très impactés : mariage, fêtes, rassemblements, etc. Là, on peut se poser des questions sur le futur positionnement du champagne. Mais à l’inverse, ceux qui sont dans un positionnement plaisir, ceux-là fonctionneront.
Est ce que vous avez des comptes YouTube, Instagram que vous pourriez recommander sur les domaines qui vous plaisent ?
David Faivre : Il y en a plein. Et dans le domaine du vin en général. Le domaine du vin explose sur les réseaux et ce n’est pas qu’en Champagne. Vous avez aujourd’hui plein d’influenceurs qui fonctionnent bien. Je fais un clin d’oeil à « @Rougeauxlevres » avec qui on a fait une petite Masterclass la semaine dernière. Donc un clin d’oeil à Margaux, qui fait un excellent boulot sur les réseaux et qui parle du vin en général avec en plus une légèreté et un côté, « on désacralise » la dégustation très professionnelle, etc. Et on en parle avec des mots simples et on donne envie à un consommateur lambda d’apprécier le vin et de déguster du vin. Après, en Champagne, il y a plein de comptes de vignerons. Aujourd’hui, des vignerons très identitaires, qui fonctionnent très bien.
Je crois que la meilleure communication, ce ne sont pas les vignerons qui la font. C’est le consommateur. Quand vous voyez aujourd’hui certains comptes de Champagne de vignerons qui ont des stories tous les week end, des bouteilles publiées par le consommateur… Je crois que c’est là que ça fonctionne. On peut faire toute la com du monde, mais si le champagne n’est pas acheté, il n’est pas consommé. C’est vraiment le consommateur qui va diriger les choses. Et la meilleure pub, c’est quand vous avez votre bouteille d’afficher par quelqu’un d’autre. Voilà, on est super content.
Ça serait quoi votre recommandation en terme de lecture ? Un livre qui vous a marqué ces derniers temps ou une autre recommandation ?
David Faivre : Je lis beaucoup sur les réseaux, mais pas beaucoup de livres. Ça, c’est un peu le problème. Le fait d’être toujours en ébullition sur les réseaux, c’est difficile à se concentrer. Mais je regarde beaucoup de choses sur le domaine du vin, l’agriculture… On regarde un petit peu les médias.
Il y a aussi en ce moment le métier d’agriculteur, notamment Sur France Télévisions, qui est bien expliqué. Mac Lesggy sur la 6 qui a expliqué le monde agricole avec beaucoup de recul et d’un point de vue scientifique. C’était assez sympa. Mais je crois que plus on sera à parler de notre métier, plus on va apporter la bonne parole.
Si les gens voulaient vous contacter, éventuellement acheter vos vins, vous leur conseillez Instagram, vous contacter sur le site Internet ?
David Faivre : Il y a tout. Il y a Instagram, que ce soit YouTube. Voilà des adresses de messagerie il y en a plein, mon numéro de téléphone.…
Le mot de la fin ?
David Faivre : On une richesse énorme dans le métier. Entre travailler dans la nature, travailler les vins et finalement faire exprimer des vins à travers notre philosophie, on a une richesse énorme et j’invite tout le monde à en parler. On a la chance en Champagne d’avoir un vin qui fait rêver à l’autre bout du monde. En fait, il ne faut pas hésiter à en parler.